Pondichery

Publié le par Oscar Kapac

 31 Decembre 2008.


Nous sommes 4 à prendre la route pour Pondicherry. Pour gagner du temps, et arriver plus tôt pour trouver où dormir, nous partageons un taxis. 400 roupies pour près de 100 km (soit environ 6 euros), a 4, cela nous fait que 100 roupies chacun. Nous y arrivons en tout début d'après midi. Effectivement, tout est complet pour la fin de l'année. Nous trouvons une première chambre, dans une ghest house appelée hôtel de France – Paris – Versailles, le long du canal. Le gars nous propose 1000 roupies pour une grande chambre que l'on peut partager à 4. Lorsque nous acceptons, le prix passe à 2000 roupies. Encore un qui essaye de nous avoir, décidément, en Inde, c'est assez courant.

Nous en trouvons une autre pas trop loin, Rupantha Ghest house. Elle n'est occupée que par des indiens. C'est à ce moment que Jérôme, Purushoth et les deux petits arrivent en moto. Les filles ne veulent pas car c'est douche et toilettes communes, mais nous prenons 3 chambres pour les hommes. Le prix est correct, 250 roupies la nuit par chambre. Le confort est très rudimentaire, voir inexistant, les lits en bois, mais c'est à peu près propre.

Nous passerons l'après midi à nous ballader en ville et à chercher un restaurant français dont on a parlé à Jérôme, pour passer la soirée du nouvel an.

Pondichéry est un ancien comptoir français, et on peut encore admirer, dans l'ancienne partie française, c'est à dire environ les quatres premières rues parallèles à la mer, les anciens bâtiments à l'architecture bien de chez nous. Pondicherry ne ressemble à aucune autre ville indienne. Ce qui est juste un peu dommage, c'est que nous leur avons laissé une belle ville, mais que les indiens ne l'entretiennent pas, et tout se délabre petit à petit. Autres témoins de la présence française, les rues, qui portent des noms comme Surcouf, Suffren, Victor Simonel, Romain Rolland ou encore Saint Ange, et la présence ici d'un des deux seuls consulats de France en Inde.

Le restaurant français étant complet pour la soirée, nous trouvons pour notre réveillons un autre restaurant, dont le patron, un indien, à travaillé en France. Il propose un menu réveillons pour 450 roupies. La nourriture n'est pas terrible, mais ils ont fait l'effort de mettre de la musique et d'aménager une petite piste de danse. Les deux jeunes indiens qui nous accompagnent iront manger ailleurs car ils ne veulent pas de nourriture «européenne», Purushoth fera l'effort de manger avec nous, mais sera malade ensuite.

C'est marrant comme nous sommes différent au sujet de la nourriture, nous avons du mal à nous adapter aux épices indiennes, personnellement la nourriture indienne m'a rendu malade durant presque tout mon séjour ici, et eux, c'est l'inverse, ils ne peuvent pas s'habituer à la notre.

Nous quitterons le restaurant juste après minuit pour rejoindre notre ghest house, tout le monde est euphorique dans la rue, les gens crient Happy New Year partout, faisant exploser des pétards ou des feux de Bengale.


1er Janvier 2009.


Je passe tranquillement la journée à me ballader dans les rues et prendre quelques photos.

Je verrais mon premier éléphant, devant un temple. Il est dressé pour bénir les gens. Vous lui donnez une pièce, qu'il attrape avec sa trompe, et il pose celle-ci sur votre tête pour vous bénir. Les indiens y croient, les touristes sont amusés.


2 Décembre 2009.


Aujourd'hui, visite d'Auroville. Nous louons deux motos. Auroville est une secte mondialement connue, créée par une française, la Mère, et son Guru, Sri Aurobindo, a la fin des années 60. Aujourd'hui, ils sont tous les deux morts, mais certains lui vouent encore une grande adoration. Ils voulaient créer une ville d'environ 60.000 habitants, mais ce ne sont que 2000 personnes qui vivent à Auroville, presque uniquement des étrangers, beaucoup de français, qui ont été illuminés par les idées de cette «Mère».

La visite à Auroville, si vous ne croyez pas à la secte, ce qui est mon cas, ne présente vraiment aucun intérêt. Il faut louer une moto, ou prendre le bus, car c'est à environ 10 kilomètres de Pondicherry, demander un pass pour visiter les jardins autour de cette grosse boule dorée qu'ils vénèrent, appelée Matrimandir, et que vous ne pourrez que voir de loin. Heureusement, c'est gratuit, mais avant d'avoir le pass, il faudra vous farcir une vidéo de propagande pour la secte, puis marcher 1 kilomètre dans les bois pour y arriver, après bien sur avoir dépensé votre argent dans les magasins du visitor center.

J'ai franchement trouvé ça nul, mais je n'y suis allé que pour avoir une photo de Florentino devant cette grosse boule dorée.

Les sectes, ce n'est pas mon truc, en plus, autour de la secte, il y a plein de très belles maisons, qui appartiennent à des aurovilliens venus s'installer ici. Beaucoup d'entre eux tiennent des ateliers de confection de différents objets d'artisanat, ils font principalement travailler des bénévoles qui veulent venir vivre pendant quelques jours dans la secte gratuitement. Ensuite, ils revendent à pris d'or ces objets dans les différentes «Boutiques d'Auroville» de Pondicherry. Certains ont certainement trouvés ici un moyen de s'enrichir facilement sur le dos de jeunes un peu perdus qui veulent venir gouter à la vie sectaire pendant quelques jours.

Je quitterai la secte plus tôt que prévu. Alors que je donnais mon point de vue sur ce groupe d'illuminés (que je viens de décrire ici), Bruno, qui apparemment doit y croire, s'est senti vexé, et, certainement pour se venger, à tenu des propos très désagréables, et impardonnables, sur mon amie Day Yann. Je décide donc de me séparer de lui, je continuerai mon voyage seul, du moins jusqu'en Malaisie, où je dois la rejoindre. Mais ce n'est pas plus mal.

Je leur laisse la moto, et je rentrerai en stop. Ce qui me permettra de faire la connaissance d'une charmante famille indienne de Chennai, venue visiter Pondichery.

Rentré à Pondicherry, j'apprends une excellente nouvelle. Day Yann a réussi à avancer la date de mon vol du 11 au 7 janvier. Je partirai donc plus tôt d'Inde. Même si ce ne sont que quelques jours, je suis vraiment fatigué d'être ici.

L'inde est très sale, les excréments et les ordures mélangés un peu partout dans les villes, plus la chaleur, donnent un charmant parfum au pays, et je ne supporte plus la nourriture. J'en suis à ma cinquième intoxication alimentaire, j'ai perdu près de 20 kilos en trois mois. Cette succession de maladies m'a fatigué, je n'ai plus de force et souhaite vraiment quitter ce pays au plus vite. Rubben, l'espagnol que nous avons rencontré au Pakistan, et qui venait de Nouvelle-Zélande en vélo, seul, depuis 3 ans, pour rejoindre son pays, nous avait décrit ce pays comme des toilettes géantes. Avant de rentrer en Inde, je me suis demandé pourquoi, mais après y avoir voyagé pendant près de 3 mois, je comprends pourquoi.

Encore une fois, avant de quitter Pondichery, j'aurais un nouvel exemple de la saleté des gens. A la gare routière, depuis le bus, je pouvais admirer les indiens aux urinoirs, pieds nus, se pissant à moitié sur les pieds et pataugeant dans l'urine laissée par les autres. Je vous laisse imaginer le tableau.

Publié dans India

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